Le Secrétaire Général a rencontré les dirigeants des deux communautés à la Haye le 10 et le 11 mars 2003 afin de s’assurer qu’ils étaient prêts à soumettre sa dernière proposition (Annan III) et référendums simultanés. Le nouveau président de Chypre, Tassos Papadopoulos, avait donné son accord, pourvu que le public chypriote était offert un règlement complet, légal et politique pour leur considération; la Grèce et la Turquie s’étaient mis d’accord sur des questions de sécurité cruciales; il y avait assez de temps pour les discussions et pour une campagne publique avant le référendum. Le côté turc avait rejeté la proposition du Secrétaire Général. En janvier-février 2003, des grandes manifestations chypriotes turques ont eu lieu sur le territoire occupé contre le dirigeant chypriote turc Rauf Denktash et ses politiques soutenues par Ankara. La République de Chypre, comme prévu, avait signé le traité d’adhésion de l’UE le 16 avril 2003. Le 23 avril 2003, suite au mécontentement chypriote turc à cause de la situation dans les territoires occupés de Chypre, la Turquie et le dirigeant chypriote turc étaient obligés à lever partiellement les restrictions qu’ils avaient imposés depuis 1974 au long des lignes du cessezle-feu. De plus, des milliers de chypriote turcs travaillent quotidiennement dans les territoires libres ou y vont pour réclamer des passeports ou d’autres documents émis par le gouvernement de Chypre et pour reçevoir des soins médicaux gratuits. Ces traversements pacifiques ont détruit le mythe cultivé pendant des années par la propagande turque que les deux communautés ne peuvent pas vivre ensemble. Mais ces mesures ne remplacent pas un règlement complet. Le gouvernement des États-Unis était prêt à capitaliser sur la volonté des chypriotes grecs de participer dans des nouvelles négociations. Sur le consensus qui est apparu pendant les rencontres avec le premier turc Recep Tayyip Erdogan à Washington, en janvier 2004, l’administration des États-Unis a persuadé le Secrétaire Général Kofi Annan de demander que les négociations soient rétablies à New York. Le 13 Février 2004, les parties se sont mis d’accord que les négociations devaient commencer à Nicosie pour les changements dans le cadre de Annan III. Dans le cas d’un blocage qui persiste, même après l’intervention de la Grèce et de la Turquie dans le processus, le Secrétaire Général allez préparer un texte final qui serait soumis aux deux communautés de Chypre pour être voter dans un référendum simultané et separé. Cela était un changement important dans la mission des bons offices du Secrétaire Général de l’ONU depuis 1964. Sans l’authorisation du Conseil de Sécurité, le Secrétaire Général a assumé le pouvoir d’arbitre qui était une condition préalable pour le nouveau cycle de pourparlers. La Question Chypriote| Une brève introduction 16
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